Retour sur l’Expérimentation réalisée dans le cadre du projet ANR Cap 4 Multi Alert le 13 janvier 2021 à l’Université d’Avignon


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Cap-4-Multi-Can’Alert est un projet de recherche et de développement expérimental qui s’inscrit dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024. Il a pour ambition de développer une solution d’alerte multicanale innovante qui :

  • associera différents vecteurs, adaptés aux contextes réglementaire et technologique en France : SMS, messages vocaux, sirènes connectées, haut-parleurs longue distance, etc.
  • intégrera les besoins des services publics chargés d’alerter les populations ainsi que les réactions à attendre de ces populations.
  • garantira l’acheminement de l’alerte dans des conditions dégradées : coupures de courant, réseaux de télécommunication saturés, etc.
  • tiendra compte des retours d’expériences menés auprès de publics variés.

Pour cela, le consortium créé est composé par 2 industriels (ATRISC & GEDICOM) et 2 laboratoires de recherche publics (ESPACE, Université d’Avignon et Université Côte d’Azur & CHROME, Université de Nîmes).

3 expérimentations sont prévues sur 3 sites différents, avec des cultures, des enjeux et/ou des langues variées : Avignon Université, Orange Vélodrome, Center Parcs.

Pour plus d’informations : https://capalert.univ-avignon.fr/

 

La journée d’expérimentations à Avignon Université (1er site pilote) a été organisée le 13 janvier 2021. En amont de cette journée, qui était la 2ème étape de notre démarche, un questionnaire a été envoyé à l’ensemble des usagers entre les 12 et 20 novembre 2020, quel que soit leur site d’étude/travail (campus Hannah Arendt dans le centre-ville et campus Jean Henri Fabre, sur AgroParc). Le questionnaire, réalisé sous Lime Survey, a été organisé en 4 parties.

  1. l’identification des risques (nommés dans le DICRIM de la ville d’Avignon ou en rapport avec le contexte actuel), estimés dans l’environnement universitaire
  2. la perception individuelle de l’alerte ;
  3. les réactions individuelles face à une situation présentant un risque plus ou moins immédiat (partie attribuée au hasard) puis la caractérisation du contenu d’un SMS d’alerte ;
  4. La sélection d’un son associé au SMS d’alerte.

Les questions éthiques ont été débattues en tenant compte de la situation de passation, notamment le contexte du 2ème confinement en France et la fermeture des universités. Au total, 24 questions ont été posées à chaque répondant. La journée du 13 janvier 2021 s’est articulée autour d’aspects psychologiques (quels comportements les individus ont-ils en recevant un message d’alerte ? quelles sont leurs perceptions des canaux utilisés et comment comprennent-ils les informations reçues ?) et organisationnels (quel canal les autorités en charge de l’alerte devraient-elles choisir ? Comment réagissent-elles face à une situation incertaine ou non anticipée ?).

Si l’implication du public est difficile pour des questions éthiques et déontologiques, elle reste indispensable : en effet, il est primordial d’observer l’impact des messages et de comprendre l’incidence sur les comportements. Les exercices sont devenus obligatoires dans divers établissements et nos résultats pourront alimenter les connaissances comportementales. En amont des exercices en conditions réelles, un travail a été mené avec des juristes pour cadrer les aspects juridiques et éthiques qui autorisent le déroulement de tests avec la population. La réglementation EU-RGPD et le code de déontologie des psychologues ont imposé l’accord préalable des participants, d’un point de vue légal, pour prévenir des éventuels débordements et/ou comportements inappropriés.